Amandine
Amandine, rousse de 39 ans, soumise sensorielle qui cède au moindre frisson
Amandine.
39 ans.
Rousse longue chevelure qui tombe comme une caresse jusque dans mon dos.
Un corps fin, nerveux, vibrant…
et un secret que peu d’hommes connaissent :
je suis une soumise par les sensations.
Pas par l’ordre.
Pas par la domination brute.
Pas par le commandement.
Moi, c’est le toucher imaginaire qui me casse — même à travers un téléphone.
Tu me dis “passe tes doigts dans ta nuque”,
et j’ai un vertige.
Tu souffles “glisse ta main entre tes cuisses”,
et mes jambes se dérobent.
Je suis câblée comme ça :
la perception me plie, la sensation m’ouvre.
Je suis ce genre de femme qui devient incapable de parler dès qu’on lui décrit un geste.
Qui perd ses mots quand on lui explique comment elle doit se caresser.
Qui gémit juste en imaginant des doigts qui n’existent pas vraiment.
Les hommes croient souvent que les rousses ont du caractère.
Moi, j’en ai trop.
C’est pour ça que j’adore le perdre.
Quand j’appelle sur ce téléphone rose soumise,
je ne joue pas un rôle.
Je deviens une autre version de moi-même :
celle qui cède à la chaleur d’une voix,
celle qui tremble dès qu’on lui décrit une main ferme,
celle qui se rend, lentement, profondément,
dans une forme de reddition douce.
Je n’ai pas besoin qu’on me dise obéis.
Il suffit qu’on me chuchote imagine.
Et je me dilate.
Je m’offre.
Je glisse.
Sur ce tel rose soumise, je deviens la femme que personne ne voit :
Amandine, la rousse qui fond pour les détails sensuels,
pour la douceur dirigée,
pour les gestes inexistants qui deviennent réels dans ma tête,
jusqu’à me faire perdre le souffle.
Si tu sais parler avec les doigts,
si tu sais faire vibrer une femme avec une image,
une consigne floue,
un murmure précis…
Je suis là.
Et je suis déjà en train d’obéir sans m’en rendre compte.
Tu veux entendre une vraie soumise au tel,
une femme qui bascule parce qu’elle ressent avant d’écouter ?
Alors viens.
Je t’attends nue de la peau… et de l’esprit.


