Manon
Manon, 49 ans, gestionnaire de patrimoine, maîtrise froide et imagination très chaude
Manon.
49 ans.
Je passe mes journées a analyser, anticiper, sécuriser. Tout est contrôle, chiffres, décisions mesurées. C’est précisément pour ca que, au téléphone, je fais tomber la digue.
Je n’entre pas dans une conversation au hasard.
Je la construis.
Je la laisse monter doucement, jusqu’a ce qu’elle prenne une densité presque physique.
Ma voix est calme. Posée. Elle n’a rien d’agressif. C’est ce calme qui trouble. Je sais poser une phrase au bon moment, ralentir quand l’autre s’emballe, puis relancer d’un mot bien choisi. Chez moi, l’excitation passe par la tete avant de gagner le reste.
Ce qui me place ici, dans cette catégorie, c’est cette façon de transformer un échange verbal en quelque chose de beaucoup plus intime. On ne se raconte pas une histoire. On se projette. On s’imagine. On se rapproche sans se voir. Et ca devient intense.
Je suis a l’aise avec les mots directs, avec les images suggérées, avec cette zone floue ou deux personnes savent qu’elles sont allé trop loin pour revenir en arrière. J’aime quand l’autre se confie, quand la voix change, quand le souffle devient plus présent.
Il y a des appels qui restent sages.
Et puis il y a ceux qui basculent.
Si tu cherches ce type de moment, ou l’échange devient une vraie expérience de baise au tel, tu comprendras vite pourquoi certains reviennent me parler.


